L’intelligence artificielle n’est plus un sujet prospectif : elle transforme déjà les chaînes de valeur, les fonctions support, la relation client et les outils d’aide à la décision. Pour les COMEX et CODIR, l’enjeu dépasse la technologie : il s’agit de repenser la stratégie d’entreprise dans un monde redéfini par l’automatisation, la donnée et les modèles génératifs. Pourtant, une étude Deloitte (2024) révèle que seulement 28 % des dirigeants interrogés se sentent véritablement prêts à intégrer l’IA dans les choix stratégiques de leur organisation.
La vitesse d’adoption dans certains secteurs crée une pression concurrentielle forte, notamment dans les services financiers, l’industrie et le retail. Ne pas agir expose les entreprises à un risque de déclassement face à des acteurs plus agiles et acculturés aux logiques IA. Plus qu’une tendance technologique, l’IA impose un changement de paradigme : elle bouscule les équilibres métiers, les décisions fondées sur l’expérience, et appelle à une gouvernance nouvelle. Il devient donc crucial d’outiller les COMEX pour qu’ils puissent définir une trajectoire cohérente, alignée sur les réalités de leur écosystème.
Le rôle clé de Franck Perrier dans l’acculturation des COMEX à l’IA
C’est dans ce contexte que Franck Perrier, fondateur de l’agence IDAOS et du programme DigitalAcademy, intervient comme conférencier et facilitateur stratégique auprès des COMEX et CODIR. Son objectif : rendre l’IA accessible, concrète et immédiatement opérationnelle pour les dirigeants. Avec plus de 20 ans d’expérience en accompagnement de la transformation digitale, il structure ses interventions autour de trois piliers : pédagogie, projection métier, et stratégie actionnable.
Parmi ses prises de parole récentes, on note son intervention à la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale sur le thème « Comment optimiser votre utilisation de ChatGPT ? », où il a animé un atelier mêlant démonstration live, prompt engineering et modélisation des cas d’usage métiers (voir la vidéo). Cette capacité à vulgariser les mécanismes complexes de l’IA est particulièrement précieuse pour des profils non techniques.
En novembre 2023, Franck Perrier coanimait également l’événement « L’impact de l’IA sur les métiers et stratégies d’entreprise » avec des intervenants de Louis Vuitton, La Poste et Orange. Ces échanges ont permis de croiser les visions COMEX avec les défis opérationnels, et d’illustrer comment l’IA peut devenir un levier de performance si elle est portée par le sommet de l’organisation.
Une méthode d’intervention structurée pour sensibiliser et aligner les décideurs
L’approche de Franck Perrier ne se limite pas à des conférences inspirantes. Elle repose sur une méthodologie précise, construite autour de la maturité des dirigeants et de leur environnement sectoriel. Chaque mission débute par un audit rapide des connaissances et perceptions IA des membres du COMEX, permettant d’ajuster le niveau de discours et les leviers de conviction.
Les sessions sont ensuite conçues comme de véritables ateliers de stratégie, dans lesquels les dirigeants explorent les cas d’usage applicables à leur secteur (marketing, supply chain, finance, RH, juridique, etc.). À travers des formats courts et efficaces (de 1h30 à 3h), les équipes dirigeantes identifient des opportunités concrètes, mesurent les impacts métiers et co-construisent une vision partagée de l’IA dans leur organisation.
Cette démarche débouche généralement sur une feuille de route IA orientée action, avec une priorisation des chantiers à lancer (automatisation, formation, gouvernance, innovation…). Ce processus d’alignement rapide et stratégique est un levier-clé pour enclencher une dynamique d’acculturation durable, à l’échelle de l’entreprise.
Quels bénéfices pour les COMEX formés à l’IA ?
Former les COMEX à l’intelligence artificielle, ce n’est pas leur apprendre à coder ou à manipuler des algorithmes. C’est leur donner les moyens de poser les bonnes questions stratégiques au bon moment, avec les bons réflexes. C’est leur permettre de piloter l’incertitude dans un environnement dans lequel les modèles évoluent plus vite que les organigrammes.
Après une intervention de sensibilisation, les dirigeants savent où l’intelligence artificielle crée de la valeur, où elle génère des risques, et comment en faire un levier de différenciation. L’impact le plus visible ? Une capacité renforcée à prioriser les investissements IA en fonction des objectifs métiers, au lieu de subir des expérimentations isolées ou des gadgets.
Autre bénéfice majeur : la qualité des décisions. Un COMEX acculturé à l’IA développe une maturité analytique collective, qui permet d’ancrer les décisions stratégiques dans les données et non plus uniquement dans l’intuition ou l’historique. À cela s’ajoute une meilleure cohésion au sein de l’équipe dirigeante, grâce à un vocabulaire commun, une compréhension partagée des enjeux, et des ambitions claires à moyen terme.
Enfin, les COMEX formés sont plus à même de poser un cadre : ils sont en mesure d’exiger des comptes, de piloter des KPI – IA, et de dialoguer d’égal à égal avec les équipes techniques ou les partenaires externes. En bref, ils deviennent acteurs et non spectateurs de la transformation.
Gouvernance, éthique, impact : les vrais sujets IA à adresser en COMEX
Trop d’entreprises déploient des projets IA en silo, sans cadre global, sans vision d’ensemble, et parfois sans supervision. Pour les COMEX, il ne s’agit pas simplement de “suivre le mouvement”, mais de reprendre la main sur la gouvernance.
La première pierre, c’est de définir une politique IA d’entreprise. Quels sont les cas d’usage autorisés ou interdits ? Qui valide les modèles ? Comment éviter les biais ? Quelle transparence appliquer vis-à-vis des clients et des collaborateurs ? Autant de questions souvent ignorées, faute de cadre. Or, une IA non gouvernée devient vite une IA incontrôlable.
Lors de la conférence organisée par IDAOS sur « L’impact de l’IA sur les industries créatives et les RH », Franck Perrier a insisté sur un point trop peu débattu : l’impact organisationnel de l’IA. Automatiser une fonction, ce n’est pas seulement gagner du temps, c’est modifier les responsabilités, les rapports hiérarchiques, les critères d’évaluation des performances. Ces transformations exigent une conduite du changement assumée au plus haut niveau.
Enfin, au-delà de la gouvernance, il y a la question de l’intention stratégique. L’IA n’est pas neutre. Elle reflète ce que l’entreprise choisit de mesurer, de prédire, d’optimiser. C’est pourquoi le COMEX doit être le garant de l’alignement entre IA et valeurs d’entreprise, qu’il s’agisse de durabilité, d’inclusion, ou de respect des droits.
Il y a urgence à faire entrer l’IA au cœur des COMEX. Non pas comme un sujet technique à déléguer, mais comme un enjeu structurant de gouvernance, de croissance et de sens. L’intervention de Franck Perrier auprès des dirigeants montre à quel point il est possible de créer un déclic stratégique, en quelques heures seulement, lorsqu’on parle le bon langage, avec les bons leviers.
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